2019 – 2020 

En 2019, PaQ’la Lune a lancé un appel à candidature diffusé par Mobilis (le pôle régional du livre) dans le cadre d’une bourse d’écriture financée grâce au soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et de la Région des Pays de la Loire. 

Depuis 2012 et le chantier artistique “les Brigades de lecture prennent le fleuve”, PaQ’la Lune invite des auteurs ligériens à participer à différents projets dans le but de valoriser des auteurs régionaux. 

C’est Stéphanie Aten, auteure saumuroise qui a été retenue pour la résidence 2019/2020. La bourse qui lui a été attribuée comportait 2 volets : 

  • l’écriture de nouvelles
  • la participation à des projets d’éducation artistique et culturelle avec les établissements

Trois écrits ont vu le jour:

  • La Voix dans le Ruisseau
  • Monstrueuse invention
  • Rumeur et vérité

2020-2021

Une deuxième résidence a eu lieu l’année suivante. Stéphanie Aten, qui avait déjà écrit trois nouvelles sur les lavoirs à Longué Jumelles a cette fois entrepris l’écriture d’un roman. En effet, la bourse d’écriture de cette seconde année prévoyait la création d’un mini-roman autour d’une fiction se déroulant au moulin de l’Hydronef pour valoriser le moulin qui fêtait en 2020 son dixième anniversaire ! A cette occasion, Stéphanie était également présente au moulin le 11 septembre 2021 pour dédicacer son roman !  

Aller à la rencontre du public et présenter les nouvelles et le roman. Belle façon de conclure le projet Paroles des Lavoirs à Longué Jumelles! 

Témoignage de Stéphanie

« Animer des ateliers d’écriture avec des enfants à partir du CE2 présente deux défis : rendre l’activité ludique, tout en veillant à ce qu’elle soit, sinon formatrice, du moins porteuse. Porteuse de sens, de prise de conscience, de stimuli… sinon, à quoi bon venir bousculer un programme scolaire déjà bien chargé ?

Pour être franche, je ne m’attendais pas à ce que cela fonctionne aussi bien !

Le concept était le suivant : à partir d’une nouvelle pour enfants que j’avais écrite l’an passé lors de ma première résidence à Longué-Jumelles, les élèves devaient imaginer leur propre version de l’histoire, par petits groupes, en 3 ateliers d’une heure.

« La Voix dans le ruisseau » est un récit un peu fantastique, plein de mystère, qui aborde de façon subliminale les thématiques de l’écologie, du futur, du voyage dans le temps… Après avoir lu le début de la nouvelle, j’ai demandé aux enfants de répondre à plusieurs questions soulevées par le texte, visant à les guider dans la conception de la suite et encadrer leur travail. La « valise du temps » doit être repêchée dans un ruisseau, mais d’où vient-elle ? Qui l’a placée là et pourquoi ? Que contient-elle ? À quoi sert-elle ?…

Les enfants ont fait preuve d’une créativité et d’un enthousiasme réjouissants. Les idées ont fusé de toutes parts, mais ils ont toujours su trouver des compromis et travailler en équipe pour retenir les meilleures d’entre elles (certains ont même eu naturellement recours au vote). La cohérence a parfois cédé à l’appel de l’éparpillement, mais ils ont tout de même construit des histoires s’inscrivant dans leur propre logique…

Une écrivaine en herbe prénommée Romane a conçu un petit livret entre chaque atelier et me l’a montré avec fierté : « mon premier roman » ! Les classes de l’école du Sacré Cœur m’ont préparé une jolie surprise : la lecture à voix haute de leurs textes et la présentation de dessins d’illustration. De nombreux enfants étaient déçus que la session touche à sa fin et ont demandé à recommencer…

Bref : nous avons vécu de grands moments. Les voir prendre possession de l’exercice, s’amuser avec lui, chercher, coopérer, créer, m’a apporté bien plus de joie que je ne saurais l’exprimer, non seulement parce que j’aime transmettre les valeurs et les bienfaits de mon métier, mais parce que j’ai pu constater quel potentiel habite ces petits êtres tout neufs. Un potentiel que je les ai encouragés à exploiter le plus possible, car l’imaginaire est un superpouvoir qui ne sert pas seulement à raconter des histoires : il peut également les aider à trouver des solutions innovantes aux problèmes qui se poseront dans leur vie.

J’ai pris énormément de plaisir à mener ces ateliers, et je crois qu’eux aussi. Mission accomplie et soupir de nostalgie… »

Retrouvez le parcours de ce projet culturel de territoire sur le site internet : https://parolesdelavoirs.fr/