Aouregan s’est rendue à Redon pour couvrir le temps festif organisé par l’équipe Bretagne, à la salle Patton.
Elle nous livre ici son récit de ce moment tant apprécié par les habitant·es du quartier!

Il est 16h à Redon,

Dans la salle de l’immeuble, au 5 rue du général Patton, un tapis avec une valise de livres voyageurs et des jeux sont étalés sur le sol et des tables.
Deux brioches des rois trônent sur la table, attendant d’être savourées.

En venant nous avons croisé une famille habituée à venir aux animations organisées par PaQ’la Lune, nos plus fidèles participant·es!

En parlant du loup … Des rires se font entendre dans le hall de la tour, Aurélia et ses trois garçons sont nos premier·es invité·es de ce moment convivial !

Enfin presque, Philippe est arrivé quelques minutes avant, il se fait discret et n’est pas sûr de vouloir être pris en photo … Quoique peut être que si… Mais « pas mes dents!».
Il a regardé les livres de la boîte, en me le montrant bien pour que je prenne la couverture en photo plutôt que lui-même.

Aurélia a échangé les livres de sa famille, elle préfère ceux en carton, qui restent plus beaux car son dernier adore les pages des livres mais à tendance à les mettre à l’épreuve!

Les autres convives sont au rendez-vous et arrivent petit à petit, la table se remplit, les enfants louchent sur le goûter … Alon se précipite en arrivant, après un bonjour quand même

« Je veux la fève !!! »

Suzanne lit une histoire avec Alon pour le faire patienter un peu, la boîte à livre regorgeant d’ouvrages différents que chacun·e s’échangent et dont les habitant·es sont fièr·es. Ce sont elles et eux qui l’ont customisé !

Les brioches ne vont pas rester là à nous regarder discuter…

« Alon tu vas sous la table ? »

« Je veux la part avec la fève ! »

On a bien compris je crois… Mais ça ne marche pas comme ça, seule Ludivine, notre super service civique en animation, mobilisée sur la Bretagne, sait où se trouve la fève et elle n’en dira rien !

Apparemment, il n’y a pas que les enfants qui veulent la fève… Lulu est venue « parce que je veux être la reine ! Je l’ai déjà été 5 fois cette année ! »

Lancez les offensives, on partage les brioches !

« Pour qui est cette part ? » annonce Ludivine après avoir fait un tour des prénoms.

« Aurélia ! » « Suzanne » « Moi !»

Tout le monde est servi, qui est la reine ou le roi ?

Les fèves semblent être restées dans les brioches, ce sera pour les retardataires, ou les gourmand·es !
Les enfants, trouvant plus d’intérêt à avoir la fève que de manger la brioche, s’éloignent de la table, délaissant leur part parfois à peine entamée et décident de faire le jeu du “petit bac”.

Alon, en super forme, a décidé de jouer au scrabble, enfin plutôt de faire tomber les lettres du jeu, bien plus rigolo que de trouver des vrais mots ! Ludivine anticipe « Attention de ne pas perdre de lettres ! »

Les habitant·es sont invité·es à ces moments conviviaux via un message qui leur est envoyé sur leur téléphone.
Lorsqu’iels viennent pour la première fois, s’iels ont apprécié ce moment et veulent être tenu·es au courant, leur numéro est noté sur une feuille et enregistré dans la liste de contact pour la prochaine date !

Maria, qui vient pour la première fois et découvre nos activités, nous dit à plusieurs reprises « C’est bien ce que vous faites ! »

Ces animations permettent de tisser des liens entre les habitant·es, d’une tour d’immeuble à l’autre, entre des personnes qui ne se croiseraient peut-être pas sinon.

Mais également entre les animatrices et les enfants et notamment les parents/ mère et les animatrices. C’est un lieu d’échanges par les discussions mais également de soutien psychologique par l’écoute des animatrices.

Des personnes, notamment des mères, qui sont prises dans le filet qu’est parfois le système lors de demandes spécifiques pour leurs enfants, qui ont besoin d’accompagnement ; être dans une classe adaptée à leur fonctionnement, différent de celui attendu dans une école dite « normale », etc, bénéficient de ce lieu d’écoute grâce à PaQ’la Lune.

Et cet espace est très important pour ces personnes, comme pour beaucoup d’autres, car elles ont le sentiment d’être écoutées, comprises, soutenues. Contrairement à tout ce dont elles sont confrontées d’habitude.